10 raisons de ne PAS devenir pilote : les inconvénients

Pilote de ligne. Voilà un métier qui fait tant rêver. Pourtant, derrière cette image prestigieuse, se cache souvent un envers du décor bien moins glorieux, empli de contraintes, mettant notamment l’équilibre vie professionnelle-vie personnelle à rude épreuve.

Un métier difficilement accessible

Ténacité, patience, et discipline. Voilà 3 maîtres mots nécessaires lorsque l’on se forme au métier de pilote de ligne. Il faut compter entre 2 et 3 ans de formation en continu afin de se rendre employable.

motivation vs discipline

Ce parcours demande également un investissement financier conséquent, mais pas impossible. Il faut compter sur une fourchette large entre 60 000 et 130 000€ (sans QT), selon votre parcours (modulaire ou intégré) et les écoles que vous choisissez. Se former demandera forcément de nombreux sacrifices personnels, beaucoup de temps et de stress. Ce n’est pas à prendre à la légère.

Des sélections difficiles

Une fois toutes les qualifications en poche, reste la partie la plus difficile : trouver un travail. Et il ne suffit pas de traverser la piste, bien au contraire.

Vous avez forcément vu passer des articles indiquant qu’il va manquer 50 000, 100 000, voire 500 000 pilotes dans les 5 à 20 prochaines années. Désolé de casser cette image séduisante, mais la réalité est bien moins glorieuse.

Il est difficile d’obtenir des chiffres réels, mais une chose est certaine : il y a beaucoup plus de candidats que de places disponibles ! Il y avait effectivement une sorte de pénurie de pilotes en période post-covid, lors de la reprise massive du trafic aérien. Malheureusement, cette fenêtre s’est grandement clôturée depuis les débuts 2024. Les recrutements fonctionnent généralement par vagues, et bien que la porte soit encore légèrement entrouverte aujourd’hui (juin 2025), cela n’a rien à voir avec l’appel d’air massif des années 2021 à 2023.

serrage de mains

Dans les années 2010, la situation était bien pire avec un marché totalement fermé. De nombreux pilotes vous diront qu’attendre jusqu’à 4, 5, 6 ans avant de décrocher un premier job dans une petite compagnie était la norme !

Que sera le marché prochainement ? Et bien je n’en ai aucune idée, et les prévisionnistes n’ont pas non plus ce pouvoir de lire dans une boule de cristal. La situation peut se renverser, positivement ou négativement presque du jour au lendemain (crise économique, pandémie, commandes et livraisons d’avions, nouvelles réglementations sur l’aérien, etc.) Il n’y a donc pas de bon ou mauvais moment pour se lancer dans une formation. En revanche, il faut se préparer à la difficulté de décrocher rapidement un emploi. Des plans B et C en sortie de formation sont indispensables !

Le marché ne vous sera pas totalement ouvert

Il existe un très grand nombre d’opérateurs d’avion à travers le monde. Être employable est loin de signifier que les portes des compagnies du monde entier vous seront ouvertes.

Validité des licences

Des licences passées en Europe, sous giron EASA, ne seront pas compatibles avec le marché états-unien ou canadien par exemple. C’est valable pour d’autres régions du monde.

Expérience exigée

Bien peu nombreuses sont les compagnies qui recrutent des pilotes fraîchement sortis d’école avec 200h de vol au compteur. De plus, les compagnies se disant en manque de personnel sont principalement celles demandant une expérience minimale de 500, 1 000, voire parfois plus de 3 000 heures de vol. Et si vous comptiez sur des heures d’avion léger, les conditions incluent souvent un minimum de plusieurs centaines ou milliers d’heures sur avions de + de 20 tonnes, parfois même spécifiquement une expérience obligatoire sur le type d’appareil, Airbus ou Boeing.

Langue

Nombreuses sont les compagnies à demander de parler la langue locale, en plus de l’anglais qui lui reste toujours obligatoire. N’espérez pas postuler chez Swiss si vous ne parlez pas couramment allemand, chez Iberia sans parler espagnol, ou Air France sans parler français (si vous lisez ceci, ça va). Cela réduit encore l’étau.

Et les low cost ?

On pourrait se dire que les compagnies low cost sont des pourvoyeurs d’emplois car elles possèdent énormément d’avions et que les pilotes n’y restent pas ? Pourtant, si l’on prend les deux plus grosses low cost d’Europe que sont Ryanair et easyJet, celles-ci ne recrutent à ce jour plus de pilotes sans expérience, en dehors de ceux formés via leurs écoles partenaires… Qui recrutent sur sélection en entrée.

Airbus A320 easyJet et Boeing737 Ryanair
Airbus A320 easyJet et Boeing 737 Ryanair
Qu’en tirer ?

Sur le nombre de postes disponibles de par le monde, seul un très faible pourcentage vous sera réellement accessible en débarquant sur le secteur. Le manque de pilotes n’existe pas vraiment, et très peu de compagnies offrent réellement de chances aux pilotes fraîchement diplômés. Le peu de places disponibles est pris d’assaut. Il est très difficile d’obtenir des statistiques précises en raison du manque de données, mais de ce que j’ai pu récolter, on estime qu’il y a entre 50 à 200 candidatures par poste disponible (vous la voyez la supercherie sur la pénurie de pilotes ?).

Enfin, il ne faut pas négliger le fait qu’il existe d’autres métiers de pilote que pilote de ligne.

Il y a d’autres activités telles que  largueur para, pilote d’affaires, travail aérien… Mais ces places sont également très prisées, et une bonne partie d’entre elles demandent un minimum de 500 heures (pour les assurances généralement).

Le seul « métier » de pilote en demande est en revanche celui d’instructeur de vol. Je mets le mot « métier » entre guillemets dans le sens où, en France, cela fonctionne en bénévolat dans une grande majorité d’aéroclubs. Vous pouvez toutefois en tirer un revenu dans certains clubs et via les écoles, en France ou à l’étranger.

Femme pilote

La formation d’instructeur coûte entre 8 et 12 000€. C’est un moyen utilisé par beaucoup de jeunes pilotes pour maintenir son expérience de vol, augmenter ses heures sans se ruiner,  potentiellement en tirer un revenu, et se rendre ainsi plus facilement employable face au flot incessant d’élèves qui sortent de formation avec 200h au compteur.

Ne pas faire la fine bouche

« Moi je ne veux faire que de l’aviation d’affaires », « Air France ou rien », « Airbus ou rien », « je ne veux pas bouger de France », « je refuse de payer ma QT »…

Dans un milieu où l’envoi de 250 candidatures ne débouche parfois que sur 10 réponses, et 1 ou 2 invitations en entretien sur un an, n’espérez pas trouver de travail en vous fixant des restrictions, tant en termes de salaire, de localisation ou d’appareil. La triste réalité du métier est qu’il faut saisir la moindre opportunité, qu’elle vous convienne ou non.

Les débuts de carrière demandent bien souvent de gros sacrifices. Vous pourrez prétendre à postuler ailleurs, améliorer vos conditions ou vous rapprocher de votre famille avec du temps et l’expérience… En  gardant à l’idée que votre expérience ne sera pas non plus le passeport d’entrée vers n’importe où. Cela dépendra encore une fois des niveaux d’embauche du secteur, de l’expérience demandée, mais aussi la réussite à de nouvelles sélections.

Si vous avez la chance d’obtenir une invitation en sélection un jour, préparez-la minutieusement. Chaque sélection est unique, même si elles suivent plus ou moins toutes le schéma suivant : Tests psychotechniques – simulateur – entretien individuel. Des plateformes en ligne aident à préparer ces sélections. Il est aussi fortement conseillé de passer par une « sim prep » via des sociétés qui vous prépareront au test en simulateur, en particulier sur avion de type 320 ou 737 sans expérience MCC dessus.

Femme pilote

Vous pensiez avoir fini de dépenser votre argent dans la formation ? Et bien ce n’est pas fini. Ces sessions d’entraînement au simulateur peuvent coûter jusqu’à 2000€, sans compter l’abonnement aux plateformes qui préparent aux entretiens psychotechniques à travailler pendant des semaines, le déplacement et l’hébergement vers le lieu de l’entretien qui n’est pas souvent pris en charge. Tout cela sans les garanties d’être sélectionné évidemment. D’où l’importance d’une préparation béton.

Des horaires compliqués

Être pilote, c’est devoir jongler avec des horaires parfois extrêmes. Par exemple, il n’est pas rare de se lever à 03:00 du matin pour être prêt à décoller à 06:00, faire 4 vols dans la journée, finir à 16:00, rentrer chez soi à 17:00. Et rebelote 4 à 6 jours d’affilée. Cela rend le travail parfois extrêmement fatigant !

Il peut ne pas être rare de switcher du matin et du soir. Par exemple vous allez débuter votre journée de travail à 15:00, rentrer à la maison à 02:00 du matin, et devoir vous lever le lendemain matin à 03:00 pour terminer à 16:00. C’est absolument terrible pour la gestion du sommeil mais c’est légal, et des compagnies se le permettent sans aucun scrupule !

pilotes qui dorment
Illustration : pilotes qui dorment

Il y a aussi ce qu’on appelle les « red eye flights ». Il s’agit des vols qui décollent le soir et atterrissent le lendemain matin. Ces vols sont connus pour être difficiles à supporter. Heureusement, en Europe, ce n’est globalement pas quelque chose de fréquent (merci les couvre-feux). C’est surtout le cas sur des vols cargo, long-courriers, ou bien dans d’autres régions du monde, pour ne citer que l’inde, la Chine ou les États-Unis.

Devoir vivre loin de ses proches et ne pas rentrer souvent

Avec si peu d’options d’emploi, votre premier job vous catapultera possiblement dans une base et un pays lointain. Là encore, la compagnie pour laquelle vous travaillerez pourra vous permettre de rentrer plus ou moins facilement à la maison sur vos repos.

Cela dépendra du roster. Si vous n’avez souvent que 2 ou 3 jours de repos, cela vous obligera à réduire les retours aux sources. Si vous avez 4 jours mais qu’il vous faut une journée entière pour rentrer, sans connexions directes via votre compagnie ou compagnies partenaires, cela complique aussi la chose. Vous pourriez être amené à devoir payer plusieurs billets d’avions, ce qui n’est pas évident quand le salaire ne suit pas.

C’est sans compter le côté fatigue. Imaginez faire 5 journées d’affilée de 11h de travail, puis devoir voyager 14h avec plusieurs connexions pour rentrer sur votre premier jour OFF ; « profiter » de 2 jours de repos chez vous, puis de nouveau 14h pour revenir, rentrer à 23:00, et se lever dès le lendemain à 3h du matin pour 5 nouveaux jours. C’est malheureusement le quotidien de nombreux pilotes. Les conséquences sont principalement de la fatigue mentale et physique, mais aussi du stress.

Homme qui dort

J’ai eu à voler avec plusieurs collègues vivant à des milliers de km de leurs proches. J’ai l’exemple d’un commandant de bord sud-africain travaillant en Espagne, et ne voyant sa femme et 2 enfants qu’une semaine tous les 2 mois.

En revanche, si vous êtes quelqu’un d’indépendant, que vous n’avez pas d’attaches particulières ou de foyer duquel vous occuper, et que rester vivre ailleurs ne vous dérange pas, alors vous avez tout gagné et vous vous épargnerez cette énorme contrainte que peut devenir le commuting !

Rater des événements familiaux

L’aviation est un secteur qui fonctionne 365 jours par an. N’espérez pas passer tous les noëls en famille, fêter tous les anniversaires ou prendre des vacances facilement durant l’été. Les congés sont souvent difficiles à obtenir durant la période estivale (avril à octobre), voire quasiment impossibles sur les mois de juillet et août.

Des salaires loin des idées reçues

Il est malheureusement impossible de donner de chiffres précis. Les grilles de salaires varient énormément selon : la compagnie, le pays dans lequel vous êtes basé, votre contrat, votre rang / vos heures de vol, le nombre d’heures que vous effectuez chaque mois… Sans citer de compagnie, sachez qu’il est tout à fait possible de débuter sa carrière comme pilote sur Airbus A320 en Europe en touchant à peine plus, voire parfois moins que le SMIC.

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Vous avez 1000€ de crédit pour votre formation à rembourser chaque mois ? Bonne chance.

Il est clair qu’avec de l’expérience, sans crédit, dans une compagnie offrant des salaires décents, la vie sera beaucoup plus simple. Mais l’aspect financier est à prendre sérieusement en compte avant de se lancer. Peu de compagnies offrent de bons salaires en début de carrière. C’est une source de beaucoup de stress auprès de pilotes. Prévoyez une bonne réserve d’argent de côté dans le cas où vous devriez débuter votre carrière avec un bas salaire et/ou contraintes financières (crédits, loyer additionnel en France, pensions alimentaires, etc.).

Métier plus compliqué avec l’âge

« Il n’y a pas d’âge pour devenir pilote ». C’est vrai et faux à la fois. Passés les 35/40 ans, la réalité et qu’il devient malheureusement plus difficile de décrocher un emploi. Bien que ce ne soit pas officiellement communiqué, nombreuses sont les compagnies qui préfèreront embaucher de jeunes pilotes. Si vous en avez l’opportunité, n’attendez pas pour vous lancer.

Plus on est âgé, plus on a tendance à avoir une vie posée et potentiellement de famille aussi. Ce n’est pas forcément évident, mais pas impossible non plus ! Vous trouverez des témoignages de pilotes ayant débuté leur carrière passé 40 ans, donc rien n’est impossible !

Des conditions qui vont différer d’une situation et d’une compagnie à une autre

Cet article apparaîtra complètement aberrant pour certains pilotes, très réaliste pour d’autres. Il n’y a pas de science infuse ou de situation universelle.

Échangez, discutez, et recueillez les avis d’autant de pilotes que vous pouvez. Il y a autant de parcours et d’expériences que de pilotes. Le parisien célibataire travaillant chez Air France basé à CDG vous décriera peut-être beaucoup d’avantages et les joies de son métier, mais n’aura ni la même expérience ni le même confort de vie et contraintes que le Poitevin père de 2 enfants travaillant pour une low cost et basé en Roumanie.

deux amis qui discutent

Chaque personne vit ce métier selon ses contraintes et son mode de vie. Il n’y a que rarement de situation parfaite, et cet article est justement là pour évoquer les situations que vous pourriez très probablement rencontrer, et auxquelles il faut se préparer.

Une carrière qui se prépare

On ne décide pas de devenir pilote de ligne du jour au lendemain. C’est un métier qui requiert de la passion premièrement, mais aussi un minimum de connaissances du milieu aéro. Il existe pourtant des personnes étrangères au milieu aéro qui s’inscrivent en école de pilotage sur un coup de tête… Si vous êtes pilote ou élève pilote, vous en avez forcément déjà connu, on les remarque généralement.

Nombreux sont également ceux qui se lancent dans cette formation longue et coûteuse sans avoir budgétisé ou anticipé les différentes étapes de la formation, ou post-formation. C’est une erreur à l’origine de nombreux abandons en cours de route. Ces dernières années, j’en ai vu quelques-uns aller jusqu’à abandonner cette vocation une fois toutes les licences en main. Ce métier demande un grand dévouement tout au long de la carrière, mais d’autant plus en formation.

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Attention aux discours des écoles de pilotage

Les écoles aiment mettre en avant la facilité de trouver un emploi par divers moyen : en mettant principalement en avant la « pénurie massive » de pilotes qui, nous l’avons vu, n’existe pas ; mais aussi en évoquant fièrement une liste conséquente de compagnies dans lesquelles travaillent leurs anciens élèves.

Ce qu’elles omettent de préciser, c’est que ces élèves ont comme tout le monde galéré à trouver leur premier emploi et finalement passé les mêmes sélections que les élèves de n’importe quelles autres écoles de pilotage partout en Europe. Les écoles jouent beaucoup de cette subtilité, vous faisant croire que les compagnies se battront pour vous embaucher à la sortie.

Le but des commerciaux est de vous vendre une formation. Gardez à l’esprit qu’une formation de pilote ne vous délivre pas un travail. Les compagnies ne viendront pas vous chercher, bien au contraire !

Pilotes cherchant un emploi

Aujourd’hui, la meilleure façon de s’assurer un travail reste les programmes cadets et sponsorisés. Air France, Aer Lingus, easyJet, Wizzair, Air Baltic, Volotea et Ryanair en sont quelques exemples. Ces programmes de formation se font en partenariat avec des écoles, et vous « garantissent » une embauche en fin de formation.

ATTENTION : L’emploi vous est garanti sous réserve de bon comportement et de réussite à la formation ! Rien n’est jamais acquis, et une entrée dans l’un de ces programmes demandera une implication maximale de A à Z afin d’en arriver au bout.

L’entrée dans l’un de ces programmes demande le passage d’une sélection exigeante. Ces sélections sont plus ou moins difficiles selon la compagnie. Cela demande des semaines voire mois de préparation !

Avantages :

  • Vous savez avant même de débuter et d’investir dans la formation qu’un emploi sur avion de ligne vous attend en sortie.
  • Pas forcément plus cher qu’une formation intégrée en école classique.
  • Vous retirez une grande part de flou des prochaines années en termes de possibilités de bases, de salaire, d’organisation et d’évolutions au sein de la compagnie.

Inconvénients :

  • Ces programmes sont bien + chers qu’une formation modulaire, mais vous épargnent la très difficile recherche d’emploi + le maintien des qualifications (IR et MEP notamment).
  • Les programmes s’adaptent au marché et ne sont dont pas toujours ouverts. Celui d’easyJet par exemple est actuellement en stand-by et ne devrait pas reprendre avant l’été 2026 (article publié mi-2025).
  • Pour les programmes payants, tous les frais ne sont pas toujours inclus (logement, nourriture, etc.). C’est à prendre absolument en compte dans le budget global, car cela peut représenter jusqu’à 30.000€ supplémentaires.

Conclusion

L’idée de cette publication me vient d’une vidéo YouTube sur laquelle je suis tombée il y a quelques semaines, d’un pilote expliquant pourquoi il a décidé d’abandonner sa carrière de pilote (aux USA, le marché est un peu différent). Puis les suggestions m’ont mené vers d’autres vidéos, d’autres pilotes, expliquant également ce qui les a poussés à laisser tomber. Bas salaires, rythmes de travail infernaux, difficultés à mener une vie de famille… La passion est certes une absolue nécessité dans ce métier, mais elle ne se suffit pas d’elle-même pour tout un chacun.

Cet article n’a pas pour but de briser des rêves, bien au contraire, mais plutôt de vous ouvrir les yeux sur la réalité du parcours et de la vie d’un pilote de ligne. La formation est un chemin très long, très coûteux, très stressant et fatigant. Quant au métier, il vous imposera probablement de nombreuses contraintes, tant sur le plan personnel, familial et financier, tout particulièrement les premières années.

Succès

Pour ma part, c’est un parcours que j’ai préparé très minutieusement des années avant de m’y lancer, et pourtant, je reste encore aujourd’hui parfois surpris par la complexité et les contraintes que cela m’impose au quotidien. Pour en avoir discuté avec de nombreux collègues, c’est un ressenti très largement partagé mais qu’il est aussi difficile de devoir assumer publiquement, bien loin de l’image qu’en a le grand public. Je n’ai personnellement aucun regret de m’être lancé dedans ; c’est un métier que j’aime toujours et si c’était à refaire, je le referais.

Le quotidien d’un pilote de ligne n’est pas celui des films ou des réseaux sociaux montré par vos influenceurs favoris. C’est bien plus complexe que ça, et il est bon de savoir un minimum ce dans quoi on se lance. Être pilote de pilote ce n’est pas passer 250 jours par an aux 4 coins du monde les pieds dans les eaux turquoise, ni gagner 30 000€ par mois, ni passer des journées de travail paisibles sans stress.

Chaque pilote aura son expérience, son ressenti, vous conseillera et vous orientera différemment. Ce ne sera pas pour autant d’actualité ou pertinent pour votre situation à vous. Il faut voir large. D’où l’importance de multiplier les avis, rechercher sur internet, regarder des vidéos sur YouTube, échanger avec des connaissances pilotes, sur des groupes Facebook, what’s app, forums, etc. Ne pas prendre un ou deux avis pour comptant. Prenez un maximum de notes et évaluez toutes les possibilités.

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Aussi, gare aux divers feedbacks. Le marché d’aujourd’hui est déjà bien différent de celui d’il y a 2 ans, et encore plus à l’opposé d’il y a 10 ans. D’où l’importance de préparer son projet avec des infos les plus récentes possibles, continuer de se tenir informé sur les recrutements et préparer son début de carrière tout au long de sa formation.

Quand on veut, on peut. Si vous avez la passion et la détermination nécessaire, vous y arriverez coûte que coûte. N’hésitez pas également à poser toutes vos questions dans les commentaires.

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