Les cales de roues d’avions sont placées autour des pneus dès lors qu’un appareil arrive au parking. En plus du frein de parc, elles assurent la stabilité d’un appareil au sol en cas de défaut du frein, mais aussi en cas de vent. Il n’est pas rare de voir des avions bouger lors de forts vents, ce qui peut s’avérer très dangereux dans un environnement aéroportuaire. Les modèles les plus largement utilisés sont en caoutchouc, munis de cordes pour pouvoir les manipuler.

C’est en fin de journée à l’occasion du Salon du Bourget que nous sommes tombés sur un stand présentant des cales de roues « révolutionnaires » en aluminium. Elles sont fabriquées par Alphachock, une société suisse.
Là où ces cales se démarquent, c’est principalement sur deux points :
Le poids
Ces cales sont ultra légères. Un des modèles présentés est conçu pour supporter des appareils allant jusqu’à une MTOW (Masse maximale au décollage) de 65 tonnes. Cela convient alors aux appareils les plus communs du type Airbus A320 ou Boeing 737. En plus d’être fines et pliables, le poids affiché est de 1.3 kg. C’est peu comparé aux 7.5 kg des cales classiques. 6 cales Alphachock pèsent donc autant que 1 cale classique, ce qui n’est pas négligeable pour les agents qui les manipulent toute la journée.
Un retrait facilité
Comme nous expliquait l’exposante, une difficulté est régulièrement rencontrée par les agents de piste : le retrait des cales.
Arrivés au parking, les appareils sont relativement légers après avoir brûlé leur kérosène lors du vol. Mais lorsque l’appareil est ravitaillé en carburant en vue du prochain départ, le poids de ce carburant vient alors s’ajouter à celui de l’avion. Les roues exercent donc plus pression sur les cales, et les agents de piste sont souvent obligés de tirer fort sur les cordes attachées aux cales, voire de les dégager à coups de pied.
Là où ces cales innovent, c’est dans le système de repli. Vous n’avez qu’à tirer sur la petite poignée pour que la cale se libère. C’est aussi simple que cela !
Un impact sur les opérations
Les conséquences engendrées par les cales classiques en caoutchouc sont multiples, le premier étant la perte de temps. Or, en aviation, le temps c’est beaucoup d’argent ! Viennent ensuite les dégâts infligés au corps. Porter et manipuler des cales de plusieurs kilos tous les jours n’est pas à prendre à la légère. C’est sans compter le fait de devoir les tirer à bout de bras et dos penché, ce qui est inévitablement mauvais pour le dos à la longue.
Pour se verrouiller, elles se replient légèrement vers l’intérieur.
La firme suisse propose en outre d’autres modèles. Nous avons ici de plus petites cales bien plus légères (300 grammes), destinées aux petits avions ou aux appareils stationnés dans les hangars. N’étant pas soumis au vent, elles suffisent alors à maintenir un appareil dans la limite de 20 tonnes par roue.
Enfin, un dernier modèle nous a été présenté. Celui-ci est bien plus gros puisqu’il est destiné aux gros porteurs allant jusqu’à 350 tonnes avec des roues d’un diamètre de 150 cm ! Ce prototype, bientôt disponible, troquera une construction en aluminium pour du carbone, bien plus léger.