La majorité des armées dans le monde est équipée d’avions de reconnaissance et de surveillance, appelés AWACS. Ils ont ont une place très important au sein des opérations de la défense aérienne.
Cet article se composera en deux parties :
1 ère partie : Principe de fonctionnement et utilité
2 ème partie : Découverte de quelques avions
Ces appareils sont bourrés de technologies de détection
On appelle plus généralement l’ensemble de ces systèmes
En Français : SDCA ( Système de détection et de commandement aéroporté )
En Anglais : AWACS ( Airborne Warning and Control System )
Mais concrètement, à quoi ils servent ?
Avant de répondre à cette question, voyons rapidement le fonctionnement des radars à Effet Doppler les plus courants.
Le radar émet une onde, quand cette onde rencontre un obstacle, l’obstacle réfléchit une partie de cette onde que le radar détecte.
Ainsi, en calculant le temps que prend le signal pour partir et revenir, il sera possible de déterminer la position de l’objet en question.
La couverture des radars au sol
Un radar au sol sera pénalisé par le relief (montagnes, bâtiments, forêts…) qui empêchent la détection à très basse altitude et limitera grandement sa portée.
Il sera également limité par la courbure de la terre, même si en réalité, selon les conditions atmosphériques, la détection peut dépasser la ligne d’horizon grâce au principe de la réfraction.
Pour illustrer, ci-dessous les deux avions ennemis sont cachés par la montagne et l’horizon qui bloquent les faisceaux du radar au sol.
Dans le second cas, le radar étant situé en altitude, la zone de détection est très largement augmentée et n’est plus gênée ni par le relief, ni par l’horizon, qui à 10’000 mètres d’altitude se situe maintenant à 350 km.
Un avantage : La mobilité
Ces avions sont toujours utilisés lors des guerres. Ils permettent aux forces armées une surveillance très pointue des espaces aériens ennemis, jusqu’à 500 km à la ronde pour certains.
En missions, ces engins hautement vulnérables sont toujours escortés de près ou de loin par des chasseurs afin d’assurer leur protection. Ils peuvent également communiquer avec les postes de commandements qu’importe leurs emplacements à travers le monde, par liaison satellitaire.
Leurs systèmes de communications sophistiqués permettent également de recevoir en temps réel des informations provenant des avions de chasses en missions , comme leur niveau de carburant pour organiser les créneaux de ravitaillement en vol, mais également l’état des systèmes électroniques, ou encore des armes à bord.
L’équipage à bord peut varier selon l’avion et l’armée en question. Dans l’armée de l’air Française voici les opérateurs présents dans un E3-F Sentry ( photo ci-dessus ) :
– Deux pilotes, un navigateur et un mécanicien naviguant . Ils se trouvent tous 4 dans le cockpit.
– Le technicien et l’opérateur de communications. Ils se trouvent juste derrière le cockpit.
– Le technicien système, responsable des serveurs informatiques.
– Le chef de mission, il coordonne le travail de tous les membres d’équipage.
– Des opérateurs de surveillance qui établissent la situation aérienne générale.
– Des opérateurs d’écoute des signaux
– Des contrôleurs de défense aérienne
– Un technicien radar.
Ci-dessous des militaires à l’oeuvre dans un E-7A Wedgetail ( dérivé du 737 ) de l’armée Australienne
Divers AWACS
G550 CAEW
Dérivé de l’avion d’affaire Gulfstream G550, celui-ci est utilisé par l’armée singapourienne, italienne, américaine et israélienne.
Raytheon Sentinel R1
Un dérivé du Global express fabriqué par Bombardier. Cet avion a volé pour la première fois en 2014 et entra en service 4 ans plus tard, en 2008.
Cet avion est exploité par la Royal Air Force ( RAF ). Il peut accueillir un équipage de 5 personnes, parcourir plus de 9000 km et voler jusqu’à une altitude de 15’000 mètres, ce qui le rend assez polyvalent.
Boeing E3-sentry
Il est utilisé dans plusieurs armées, comme l’US Air Force, et l’Armée de l’air Française ( sous l’appellation E-3F ).
Notre armée dispose de 4 de ces awacs basés à la BA 702 d’Avord. Ils sont progressivement équipés de moteurs CFM56, moteurs les plus vendus au monde, qui équipent principalement des Boeing 737 et la famille A320 d’Airbus.
Ils peuvent être ravitaillés en vol, et pour l’anecdote, le radar ( appelé rotodome ) situé sur son dos effectue 6 rotations par minute.
Boeing 737 AEW&C
Ce 737 fût construit en 14 exemplaires et est utilisé en Australie, Turquie et Corée du Sud.
Son rayon d’action est d’environ 6’500 km et il peut grimper jusqu’à 12’500 mètres ( 41 000 ft )
Il peut également se faire ravitailler en vol.
E-767
On attaque là avec du lourd, un 767 construit en 4 exemplaires, tous utilisés dans l’armée de l’air Japonaise. Son rayon d’action pulvérise les précédents avec 10’370 km au compteur.
Grumman E-2 Hawkeye
Cet avion de construction Américaine est utilisé aux États-unis, en Egypte ou encore en France.
La Marine Française en exploite 3, qui sont capables se se poser sur un porte-avions.
Ils ont une autonomie d’environ 1’300 km pour un plafond opérationnel de 9’400 mètres ( 31’000 ft ).
Embraer R-99
Un Embraer 145 de construction Brésilienne équipé d’un radar Erieye, ce qui pour le coup lui donne un aspect assez spécial..
Il peut opérer sur un rayon de 3’000 km à une altitude de 11’200 mètres. Sa vitesse maximale est de 834 km/h. L’armée de l’air Brésilienne est le principal opérateur de cet appareil. Le Mexique en opère 1, et la Grèce 4.
Enfin, quelques vidéos pour terminer l’article