Que signifient les caractères sur les avions ?

Vous aurez peut-être remarqué que certains avions possèdent une inscription de 2 ou 3 caractères, que ce soit au-dessus du pare-brise ou de la porte du train d’atterrissage. Mais à quoi servent-ils, et surtout, que représentent-ils ?

Tous les avions n’ont pas ces inscriptions

Ces inscriptions ne sont pas obligatoires. Elles sont du ressort de la compagnie. Toutefois, on en retrouve sur quasi tous les avions commerciaux. Si la majorité en ont sur la trappe du train avant, peu d’avions possèdent en revanche une inscription sur le dessus du pare-brise.

Les avions privés et militaires n’en portent généralement pas, mais beaucoup de compagnies ont également fait le choix de laisser les emplacements vierges.

Mais alors, qu’est-ce qui est indiqué ?

Le cas le plus courant, c’est la fin de l’immatriculation. Tous les avions possèdent une immatriculation. Elle peut être composée de lettres, de chiffres, ou encore des deux, et chaque pays possède un préfixe d’immatriculation (F-xxxx pour la France).

Pour ce Boeing 737 immatriculé F-GZHL, on retrouve bien les deux dernières lettres de l’immatriculation sur la trappe du train (HL), et le dessus du cockpit. Il y a bien évidemment l’immatriculation entière écrite sur l’arrière de l’appareil.

Boeing 737 au parking

Pour certaines compagnies, on retrouve les 3 dernières lettres plutôt que 2.

Avant d'un Boeing 737

Avec ce système, le personnel au sol d’un aéroport peur identifier facilement un avion sans avoir à regarder l’immatriculation sous son aile (si présente) ou sur la queue. Plus rarement, des compagnies comme Southwest Airlines optent pour le schéma inverse, c’est à dire le début de l’immatriculation plutôt que la fin.

Les compagnies ont plusieurs possibilités, et vous allez voir que certaines ne sont pas en manque d’idées. Chez American Airlines par exemple, on retrouve à la fois le type d’appareil, mais aussi un code qui permet d’identifier un appareil autrement que par son immatriculation.

Inscriptions sur un Boeing 737
Photo : BriYYZ on Flickr

Pour l’avion ci-dessus, son code permettant de l’identifier au sein de la compagnie est 3DN. Il est présent à la fois sous son immatriculation à l’arrière et sur la trappe du train. Sur la trappe du train avant, le type d’appareil est aussi indiqué en jaune (73-8), ce qui correspond au modèle de Boeing 737-800.

Et la désignation ETOPS ?

On retrouve parfois l’indication ETOPS sur des avions, indifféremment de la compagnie ou du type d’appareil. Dans l’exemple ci-dessous, la mention ETOPS suit le début de l’immatriculation de l’avion (N8301J)

Avant d'un Boeing 737 ETOPS
Boeing 737-800 immatriculé N8301J

ETOPS est une certification qui approuve les capacités d’un appareil à pouvoir voler à une certaine distance d’un aéroport de déroutement. Il existe différentes certifications ETOPS, qui varient d’un type d’appareil à un autre. Par exemple, un avion certifié ETOPS 330 ne pourra pas s’éloigner à plus de 330 minutes d’un aéroport de déroutement.

Et c’est là que vous vous demandez, pourquoi certains l’ont et d’autres non ?

Cette certification n’est pas un passe-droit automatique pour toute une flotte, mais doit être approuvée pour chaque avion. Les procédures des équipages ainsi que les équipements requis à bord sont différentes pour un même avion ETOPS et non ETOPS.

Dans certaines compagnies, il est alors tout à fait possible d’avoir des Boeing 737-800 ETOPS, qui cohabitent avec des 737-800 non ETOPS. C’est là que l’indication vient montrer son utilité, car elle permet au personnel, et surtout  mécaniciens de faire rapidement la différence entre les deux, qui ne sont pas inspectés ni maintenus exactement de la même façon.

Et quand il n’y a pas de trappe visible ?

Certains avions ont une porte de train qui se referme après la sortie des roues. C’est le cas des Bombardier CRJ 200 par exemple. Les compagnies appliquant des codes à leurs aéronefs les mettent alors sur le côté du nez. Un exemple avec Air Canada :

Bombardier CRJ-200
Bombardier CRJ-200 – Photo : ERIC SALARD

Est-ce un choix ou non ? Est-il dit que les CRJ-900 de cette même compagnie ayant des trappes visibles possèdent aussi le code sur le nez.

Bombardier CRJ-900
Bombardier CRJ-900 – Photo : Alan Wilson

Sur leurs autres appareils, c’est bien la trappe qui sert de support au numéro (et non l’immatriculation pour Air Canada) des avions

Air Canada

Et voilà, vous savez tout (ou presque) sur ces inscriptions !

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