La FAA (Federal Aviation Administration) vient d’annoncer l’obligation pour les constructeurs d’équiper leurs nouveaux avions de barrières anti intrusions entre la cabine et la porte du cockpit.
Elle explique que lorsque la porte du poste de pilotage doit être ouverte en vol pour les pauses toilettes, les repas ou les changements d’équipage, le cockpit devient vulnérable à une attaque, pouvant ne pas laisser le temps à l’équipage d’agir.

« Chaque jour, les pilotes et les équipages transportent des millions d’Américains en toute sécurité. Aujourd’hui, nous prenons une nouvelle mesure importante pour nous assurer qu’ils bénéficient des protections physiques qu’ils méritent », a déclaré le secrétaire américain aux transports, Pete Buttigieg.
L’ajout de cette barrière IPSB (pour Installed Physical Secondary Barrier) viendrait alors former un sas de sécurité, empêchant toute intrusion lors des opérations d’ouverture et de fermeture du cockpit en vol.
Ces dispositifs devront notamment respecter les caractéristiques suivantes :
- Résister à une charge statique d’au moins 115 kg en la direction de la cabine.
- Résister à une charge statique d’au moins 270 kg en direction du cockpit.
- Retarder une personne tentant d’accéder au poste de pilotage, d’au moins le temps nécessaire à un membre d’équipage pour ouvrir et fermer le poste de pilotage, mais pas moins de 5 secondes.
- Empêcher une personne d’atteindre et de toucher la porte du poste de pilotage.
- Assurer une visibilité directe entre la porte du poste de pilotage et la cabine.
Une obligation prévue pour 2025.
Débattue depuis de longues années, cette règle a finalement été adoptée ce 14 juin 2023 par le régulateur aérien états-unien. Elle concernera les nouveaux avions sortis d’usine, destinés aux opérations de transport de passagers aux États-Unis.
Les constructeurs disposeront de 2 ans à compter de l’adoption de la régulation pour se conformer aux exigences. Les appareils déjà en service ne seront pas concernés par cette obligation.
Des barrières déjà en service
Certaines compagnies disposent déjà de cette option sur certains de leurs avions. C’est notamment le cas chez Delta Air Lines et United, dont une centaine d’avions sont équipés depuis 2003, en réponse aux attentats du 11 septembre.

Airbus et Boeing ont, par le passé, déjà proposé cette option sur leurs appareils, ce qui ne devrait pas trop poser de problèmes quant au respect des délais.
La FAA estime à 35 000 dollars le coût d’achat et d’installation d’un tel dispositif. Et pour l’Europe, toujours aucun projet visible de la part de l’EASA.
