Fin avril 2021, l’industrie de l’aviation était frappée par une terrible nouvelle. Airways College, une école de pilotage basée sur l’aéroport d’Agen a été placée en liquidation judiciaire.
À cette époque, de nombreux élèves s’étaient retrouvés du jour au lendemain cloués au sol. Pire, certains avaient même versé une avance de 100.000 € sans avoir même débuté leur formation. L’école étant sous le coup d’une dette de 17 millions d’euros, ceux qui rêvaient de devenir pilotes n’avaient alors que peu d’espoir d’obtenir le remboursement des sommes versées.
La reprise d’Airways College
1 an après la descente aux abysses d’Airways College, c’est en 2022 que Paris Flight Training AERO avait été désignée repreneuse.
Comme l’indique Le Parisien à cette époque, 177 élèves sur les 250 ont repris leur formation sur le site d’Estillac avec cet ATO, moyennant une contribution de 10.000 euros pour la poursuite de leur formation. Certains ont été repris par l’ENAC (École Nationale de l’Aviation Civile), quant à d’autres, l’aventure s’est poursuivie ailleurs, voire arrêtée ici.
Enfin, 42 des 70 salariés ont également poursuivi au sein de cette nouvelle école.
Un scénario similaire pour PFT ?
Ce 26 juillet 2023 pourtant, à peine plus d’un an suivant la reprise, PFT a été placée en redressement judiciaire.
D’après un élève que nous avons contacté, il y a «d’énormes retards d’environ 9 mois à 1 an sur les formations pratiques et un manque de transparence de la part de la direction».
Pour compenser les retards, l’école aurait également eu recours à des pratiques pour le moins douteuses. Des versements de 10.000€ auraient été demandés à des élèves pour passer prioritaires sur les formations pratiques. «C’est incroyable à dire comme ça quand on y pense mais depuis plusieurs mois, on [les élèves, NDLR] s’est même lancé des paris entre nous sur combien de temps il resterait à l’école avant de couler. Tout le monde veut terminer rapidement sa formation avant que ça coule donc on serre un peu les fesses.»
Depuis fin 2022 déjà, des bruits de couloirs faisaient état de difficultés financières de l’école.
Cette dernière n’aurait pas perçu toutes les subventions promises, notamment celles de la région Occitanie. Enfin, PFT n’aurait, contre sa volonté, pas non plus reçu les avions bimoteurs qui devaient renforcer sa flotte suite à la faillite d’Airways College. Cela expliquerait en grande partie les difficultés et retards accumulés par ses élèves depuis la reprise.